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Chers collègues,

voici quelques liens avec les hommages au Professeur Harris Memel-Fotê:

http://www.fratmat.info/0,,,1_fg10,,0.php?,__=sch,0-_1&00=1210603789

<http://www.cotedivoire-pr.ci/?action=show_page&id_page=1404>http://www.cotedivoire-pr.ci/?action=show_page&id_page=1404


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Hommage à Harris Memel Fotê / Gbagbo: "Un intellectuel ne fait pas de
coup d'État"
Dernière mise à jour : 25 Jan 2008 - 23:55 GMT

à l'occasion des journées d'hommage consacrées, hier à l'Ivoire, à
l'un des pionniers de l'intelligentsia africaine, le Chef de l'état a
réitéré la nécessité de lier philosophie et action politique.


En patronnant et présidant en personne l'inauguration des journées
d'hommage au Pr Harris Memel Fotê, philosophe, anthropologue,
éminence grise des sciences humaines dans le monde des XXe et XXIe
siècles, président de l'Académie des sciences, des cultures, des arts
et des diasporas africaines (ASCAD) et membres de plusieurs sociétés
savantes, Laurent Gbagbo a surtout voulu sacrifier à un devoir de
mémoire et de reconnaissance. En effet, en affirmant dans son
adresse, à la salle des fêtes de l'hôtel Ivoire, que «seul le
jugement de l'histoire compte», le Président de la République
entendait rassurer les plus sceptiques quant à la reconnaissance
universelle de la contribution aux savoirs et connaissances divers,
promus par son «aîné, ami et militant», de l'irréversibilité de la
vérité historique comme prophétique. Etayant son propos par les
exemples de Mozart et Moïse, il proclamera: «La pensée de Memel sera
connue (...), elle sera la base de l'enseignement philosophique de
demain».


Aussi, déductivement, et faisant allusion à une interpellation du Pr
Samba Diarra, congénère soixantenaire du Pr Fotê, indiquant qu’il
aurait trahi les principes éthiques du socialisme avec ses pairs du
FPI depuis leur accession au pouvoir, le Chef de l'Etat
affirme: «Harris Memel Fotê est propre, propre, propre ; il n'est pas
mêlé aux magouilles. Il est donc un modèle. Il lie sa pensée et son
action. Il n'a jamais suggéré la violence, la guerre civile, les
coups d'Etat. Il n'a jamais travaillé pour être au premier plan
(...). Un intellectuel ne fait  pas de coup d'Etat, un intellectuel
ce n'est pas celui qui sait lire et écrire. Ce n'est pas seulement un
diplômé, c'est un homme de principes».


C'est donc cet homme de principes, cet intellectuel hors pair, au
parcours atypique, que ses pairs de l'ASCAD, l'intelligentsia
ivoirienne, de hautes personnalités de l'Etat, les férus des choses
de l'esprit, sont venus célébrer aux côtés de ses parents de la
région du Leboutou (Dabou), à l'initiative de sa petite-nièce,
Dominique Talmas Tayoro, conseiller constitutionnel, soutenue par
d'autres «ouailles» du «docte magister». Même un autre «maître», Pr
Zadi Zaourou, l'ayant eu pour «maître», a délégué son fils pour
témoigner par écrit des valeurs autant iconoclastes que sui generis
de Harris Memel Fotê. Auparavant, ses condisciples et collègues de
son exaltante aventure d'enseignement et de recherche, au-delà des
océans, ont témoigné, in vivo, et à travers un documentaire de 60
minutes, réalisé par Dominique Talmas. Le couple ami, les professeurs
Pierre et Caroline Pellegrin, ont croqué «le patriote invétéré» et
«l'humaniste» de rupture ayant fondé une vision épistémologique
novatrice. «Perfection-niste» à l'envi à en croire Pr Christophe
Wondji, «charismatique» selon Pr Marc Auge au point d'être victime
«d'ostracisme» pour son combat contre le colonialisme et le
néo-colonialisme, dixit Pr Emmanuel Terray, Harris Memel Fotê est
présenté volontiers comme un anticonformiste. Dont l'un des traits
distinctifs est sa probité, alliée au culte du travail, à la justice
et ne s'accommodant pas des contingences matérielles. De son périple
hexagonal pour ses études et recherches, à sa retraite active malgré
son état de santé décadent, en passant par ses choix printaniers de
panafricaniste en Guinée indépendante en 1958 et ses séjours
carcéraux, les convives ont eu droit à des images éclatées de la vie
de «l'indéracinable docte magister», cet «homme au sommet de la
montagne» pour paraphraser la journaliste Agnès Kraidy, maîtresse de
cérémonie du jour. Ce matin, se tient une table-ronde à la fondation
éponyme, pour approfondir le discours sur Harris Memel Fotê, «l'homme
au pluriel».


Rémi Coulibaly

Humanities & Social
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